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La participation des villes au processus d’immigration

Les municipalités doivent être des partenaires et jouer un plus grand rôle dans la sélection et la rétention des nouveaux arrivants.

People at crosswalk downtown in a city

 

Les municipalités sont les pouvoirs publics qui ont les liens les plus étroits avec les personnes qu’ils servent. C’est l’une des raisons pour lesquelles il paraît logique qu’elles participent plus activement au processus d’immigration, qu’elles puissent faire des interventions directes et qu’elles disposent du financement adéquat pour les programmes destinés à leurs résidents.

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a préparé une première version d’un programme de candidats municipaux et sollicité des commentaires sur celle-ci.

« Les municipalités n’ont aucune responsabilité constitutionnelle quant à la sélection, à l’établissement ou à l’intégration des immigrants. Pourtant, les nouveaux arrivants vivent dans les collectivités locales et interagissent au quotidien avec les services municipaux », a indiqué la Section du droit de l’immigration de l’ABC dans son mémoire (disponible uniquement en anglais) au ministère. « Les municipalités ont une connaissance directe des services de soutien et possibilités d’emploi qui peuvent orienter les stratégies d’immigration. Elles doivent être envisagées comme partenaires à part entière plutôt que comme parties concernées et jouer un plus grand rôle dans la sélection et la rétention des nouveaux arrivants sur leur territoire. »

Avec un programme de candidats municipaux efficace, les immigrants pourraient s’intégrer avec succès à la vie économique, sociale et culturelle de leur collectivité, particulièrement hors des grands centres urbains, et y contribuer à long terme, selon le mémoire.

« Des critères de sélection réalistes accroîtraient la capacité d’établissement des nouveaux arrivants. Parmi les indicateurs de succès figureraient le nombre d’immigrants choisis pour s’établir et demeurer dans les limites de la municipalité et les caractéristiques d’établissement, comme l’accession à la propriété, la création d’une entreprise et la situation d’emploi. Le succès pourrait aussi se mesurer en fonction du taux de participants au programme de candidats municipaux qui obtiennent la citoyenneté. »

Les liens sociaux et économiques sont généralement des facteurs clés dans l’attraction de nouveaux arrivants. Mais la qualité des ressources mises à leur disposition, comme les loisirs, le transport en commun, les établissements de santé publique et les autres services sociaux, sera souvent le facteur déterminant de leur établissement.

« Le gouvernement fédéral doit poursuivre l’élaboration du cadre stratégique national sur l’immigration et la délégation de pouvoirs aux provinces, territoires et municipalités pour qu’ils puissent gérer les programmes de candidats régionaux », dit la Section, qui ajoute que les partenariats en immigration et les conseils sur l’emploi des immigrants qui permettent de coordonner les services doivent être renforcés.

Les communautés francophones, les municipalités qui veulent soutenir les entrepreneurs immigrants, les collectivités qui ont besoin de travailleurs bénévoles et religieux, celles aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre et celles qui souhaitent devenir plus multiculturelles doivent avoir accès à un programme de candidats municipaux en priorité, mentionne la Section. Cette dernière ne se prononce pas sur la taille des municipalités admissibles, mais recommande de « donner la priorité à celles qui ont des programmes d’établissement efficaces qui surpassent les besoins à l’arrivée ».

Pour attirer et retenir efficacement les immigrants, les municipalités auront besoin de systèmes de soutien adéquats et de plus de financement, de plus de formation et d’une meilleure collaboration avec les programmes de candidats provinciaux.

« C’est l’occasion de créer un programme novateur souple qui répond aux besoins économiques, sociaux et démographiques des municipalités », dit la Section.