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En personne: Orlando Da Silva

Ancien président de l’Association du Barreau de l’Ontario, Orlando Da Silva milite pour la cause de la santé mentale depuis qu’il s’est ouvert au sujet de ses propres problèmes de dépression. Il pratique au sein du Bureau des avocats de la Couronne – Droit civil, ministère du Procureur général de l’Ontario.

Portrait of former president of the Ontario Bar Association, Orlando Da Silva

ABC National : Qui vous a influencé le plus? Pourquoi?

ODS : Mon père, homme colérique de la classe ouvrière, qui n’avait aucune patience pour les imbéciles et exigeait l’excellence chez ses enfants. Il était difficile à plaire.Il a quitté le foyer quand j’avais 10 ans, et est mort quand j’en avais 19; il n’avait que 51 ans. Pourtant, dans sa courte vie, il m’a appris à persévérer et à persister, deux valeurs qui m’ont servi à combattre mes doutes et mes craintes, et ainsi à affronter le monde de diverses façons enrichissantes et souvent surprenantes. Au fond, mon père m’a appris à être reconnaissant pour la vie intéressante que je mène.

N : Que feriez-vous si vous aviez un congé d’un an?

ODS : J’adorerais vivre à Paris et étudier le français à la Sorbonne. Plus concrètement, j’écrirais un livre sur l’importance de vivre une vie pleine, productive et précieuse, malgré la dépression majeure. J’y présenterais les nombreuses histoires inspirantes que m’ont racontées des avocats de partout au pays. Je m’efforcerais d’offrir lumière et espoir à ceux qui souffrent de troubles de l’humeur.

N : Quels sont trois livres qui vous ont influencé? Pourquoi?

ODS : Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, de Harper Lee, parce qu’il m’a donné envie d’être Atticus Finch, comme à peu près tous les avocats plaidants.

Le Pacte Holcroft, de Robert Ludlum, parce qu’il m’a fait découvrir, à 15 ans, les romans d’espionnage qu’on ne peut déposer, une façon infiniment agréable de se détendre.

Le Conte de deux cités, de Charles Dickens, parce qu’il m’a montré le pouvoir tangible, visuel et poétique d’une phrase bien construite.

N : Qu’avez-vous appris d’une grosse erreur?

ODS : On n’est pas prêt tant qu’on n’a pas une réponse convaincante à l’argument le plus convaincant de son adversaire.

N : Quel conseil donneriez-vous au jeune que vous étiez?

ODS : Tu n’es pas un imposteur, ni un charlatan. Tu mérites ta place. Tu vas bien t’en sortir, alors détends-toi et essaie de t’amuser.

N : Si vous pouviez changer une chose quant à l’exercice du droit, ce serait…

ODS : J’éliminerais les motions stratégiques et autres mesures semblables, qui servent souvent seulement à épuiser les ressources de l’adversaire et à forcer les parties à recourir au tribunal pour qu’il tranche au fond le différend.