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Une année présidentielle pas comme les autres

Être au service des membres de l’ABC ne ressemblait en rien à mes attentes. C’était mieux.

Brad Regehr

Ce serait un euphémisme de dire que l’année 2020-2021 n’a pas reflété mes attentes lorsque je suis devenu le premier président autochtone de l’Association du Barreau canadien. Malgré la myriade de difficultés engendrées par la pandémie, cela a surpassé mes attentes.

Lorsque ma conjointe, mon fils et mon frère m’ont passé la chaîne de fonction autour du cou en septembre lors d’une cérémonie hybride sur – quoi d’autre – Zoom, j’ai été confronté à l’incertitude de l’impact de la pandémie sur les membres de l’ABC – ce qui rendrait la tâche d’équilibrer le budget un exercice très périlleux. Je m’inquiétais du nombre de membres, du moral du personnel du bureau national et de ne pas pouvoir trouver le temps pour travailler sur la réconciliation, ma principale priorité pour l’année.

Il est juste de dire que j’ai commencé mon année avec un iceberg de stress, mais il a rapidement fondu. Non seulement le nombre de membres n’a pas diminué, mais nous avons légèrement augmenté nos effectifs et, bien que les rencontres se soient limitées à des événements virtuels, je suis fier du travail que l’ABC a pu accomplir pour offrir de la valeur à ses membres, réaliser des gains significatifs en matière de représentation, fournir des ressources COVID-19 exploitables aux professionnels du droit et faire avancer le travail de réconciliation – notamment avec la Trousse d’outils sur la vérité et la réconciliation pour les cabinets juridiques que nous avons publiée en juin.

Dans le même ordre d’idées, j’ai été très heureux de constater que, lors de discussions avec les cabinets partenaires plus tôt cette année, ils ont tous voulu discuter d’équité, de diversité et d’inclusion, du bien-être, ainsi que de la vérité et de la réconciliation. De réels progrès se concrétisent, ce qui me donne de l’espoir.

Un autre aspect de cette année que je ne peux passer sous silence est la découverte de restes humains sur les sites d’anciens pensionnats. Cette situation était certainement inattendue et a eu un réel impact sur moi personnellement, mais je crois que la réponse de l’ABC était opportune, respectueuse et appropriée.

Parallèlement, un moment gratifiant qui reste gravé dans ma mémoire est l’événement conjoint que nous avons organisé en novembre dernier avec l’American Bar Association, sur les questions juridiques autochtones aux États-Unis et au Canada. J’ai eu l’occasion d’être présentateur avec Tracy Bear, Ph. D. de l’Université de l’Alberta, tandis que mon amie, la présidente de l’ABA, Trish Refo, était modératrice. Plus de 500 juristes des deux pays ont regardé le programme. C’était un grand moment de mon année.

Je sais maintenant que tout le monde déteste le mot « pivot », mais je m’en voudrais de ne pas prendre un moment pour célébrer l’incroyable succès de l’ABC au cours de l’année avec les conférences virtuelles, les fantastiques offres de formation continue et l’Assemblée générale annuelle en février. Personne n’a commencé la pandémie en sachant comment organiser ce genre d’événements à distance et tout le monde s’est montré à la hauteur. Même mon chat pandémique (alias « KitKat ») a dépassé les attentes lorsqu’il est devenu internationalement célèbre lors de ma présentation à l’ouverture des tribunaux de Londres depuis mon bureau au sous-sol. Il était particulièrement humoristique lorsque le juge Knowles du Tribunal de commerce de Londres s’est exclamé « Je peux voir votre chat! »

C’était une année comme aucune autre, et je serai toujours reconnaissant de l’opportunité de produire un balado avec tant de personnes inspirantes, pour les amis que je me suis faits, et pour le travail extraordinairement dur que tout le monde à l’ABC a effectué pour fournir de la valeur aux membres de la profession juridique.

Enfin, et surtout, à nos plus de 36 000 membres de l’ABC : Je vous remercie pour le privilège de vous servir en tant que président.

Ekosi, miigwetch, thank you, merci.